35% des moyennes et grandes entreprises françaises ont désormais déployé des suites bureautiques en mode SaaS, selon le dernier Baromètre de la transformation numérique JDN / Club Décision DSI / IT Research.
Sur le papier, les suites de productivité en mode SaaS promettent de révolutionner le travail collaboratif. Google avec son offre G Suite (anciennement appelée Google Apps) et Microsoft (avec Office 365) en sont les deux principaux porte-drapeaux. A une différence près pour le second. Contrairement à Google et son environnement pur web, Microsoft met en effet en avant un modèle hybride. Avec Office 365, il propose aussi bien des logiciels à installer en local (et régulièrement mis à jour via Internet) qu’une déclinaison web et SaaS (via les briques Office Online).
Mais qu’en est-il du taux de pénétration en France de ces solutions bureautiques pures SaaS ? La dernière édition du Baromètre de la transformation numérique JDN / Club Décision DSI / IT Research fournit quelques indicateurs en réponse à cette question. Dans le cadre de notre enquête, 35% des moyennes et grandes entreprises interrogées indiquent avoir déployé ce type de solution. Une part qui évolue finalement assez peu comparé à 2016. L’année dernière, les répondants à notre baromètre avaient été 34% à affirmer avoir pleinement mis en œuvre un tel environnement.
Pourquoi les suites de productivité pures web peinent à s’imposer
L’un des principaux obstacles à l’adoption de ces plateformes semble lié au manque d’intégration de leurs différentes briques. Face à la concurrence montante des pures players du collaboratif (Jive, Slack, Atlassian…), Microsoft et Google ne cessent d’enrichir leur suite SaaS de multiples nouvelles applications… Et ce, en privilégiant le time-to-market au détriment de l’intégration. “La constat est là. La digital workplace pleinement intégrée demeure encore un mythe”, note Arnaud Rayrole au sein du cabinet de conseil Lecko (lire l’article Comparatif des réseaux sociaux d’entreprise : la matrice 2017 de Lecko).
La messagerie collaborative s’impose
Quant aux outils de messagerie instantanée et collaborative (comme Skype for Business), ils sont utilisés par 47% des entreprises françaises consultées dans le cadre de notre enquête. La montée en puissance des applications de “team messaging”, historiquement incarnées par Slack, devrait en toute logique contribuer à renforcer ce taux de pénétration dans les années qui viennent. L’introduction par Microsoft d’une telle app dans Office 365 (avec Teams) pourrait encore accélérer le mouvement de démocratisation de ces messageries 2.0. Des solutions dessinées, rappelons le, pour organiser le travail collaboratif autour de canaux de chat structurés (par département, projet…).
Un recours massif aux services cloud de stockage de fichiers
Enfin, comme en 2016, l’utilisation des outils de stockage de fichiers en mode cloud reste massif. 57% des répondants affirment que leur organisation a mis en place ce type de dispositif. Il sera intéressant d’observer l’évolution de ce niveau d’adoption dans les mois et années à venir. Le marché du stockage de fichiers dans le cloud est en effet un domaine où l’innovation est très active. Face à la concurrence de G Suite et Office 365 (qui tous deux intègrent cette dimension), les pures players du domaine, que sont Dropbox, Box ou (plus prés de nous) le Français Oodrive, n’ont cessé d’enrichir leur offre de fonctions de collaboration. Parmi leurs initiatives les plus intéressantes, on relève celle de Oodrive avec son service cloud de partage de documents à destination des conseils d’administration, ou encore la “Content Collaboration Platform” lancée récemment par Dropbox avec Paper.
Méthodologie : la dernière édition du Baromètre de la transformation numérique JDN / Club Décision DSI / IT Research a été réalisée sur la base d’une enquête effectuée auprès de 523 membres du Club Décision DSI entre le 2 et le 17 février 2017. le Club Décision DSI compte 1200 membres. Leur profil ? Il s’agit de DSI, mais aussi de DOSI, directeurs informatiques… Ils travaillent pour des organisations, basées en France, d’au moins 300 salariés et pouvant atteindre des effectifs de plus de 5000 personnes.
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